Qu’est-ce que le Generative Engine Optimization (GEO) ?
Le Generative Engine Optimization (GEO) désigne l’ensemble des techniques d’optimisation de contenu visant à accroître la visibilité d’une marque dans les réponses générées par des IA. Autrement dit, tout comme le SEO vise à positionner un site dans les résultats de Google, le GEO cherche à faire apparaître une marque ou un produit dans les réponses de moteurs d’IA comme ChatGPT, Claude ou Perplexity. Ces moteurs exploitent des modèles de langage pour formuler directement des réponses complètes plutôt que de lister des liens. Être cité ou recommandé par une IA générative équivaut donc à occuper la première place sur une page de résultats classique. Ce nouveau paradigme est parfois aussi appelé Search AI Optimization (SAIO) ou optimisation pour moteurs génératifs.
Cette évolution s’explique par l’essor fulgurant des outils d’IA conversationnelle depuis la sortie publique de ChatGPT fin 2022. Les internautes adoptent massivement ces outils capables de fournir des réponses synthétiques et personnalisées. D’après Gartner, 50 % des recherches pourraient se faire via l’IA en 2028. On estime même que les recherches traditionnelles pourraient baisser de 25 % d’ici 2026 au profit des chatbots et assistants virtuels. Face à cette tendance, les marques commencent à s’intéresser de près au GEO afin de garder une visibilité dans ces nouvelles expériences de recherche.
Des moteurs de recherche aux moteurs génératifs : l’évolution en cours
Les moteurs de recherche classiques (Google, Bing…) affichent historiquement une liste de liens bleus ordonnés par pertinence. Désormais, nous entrons dans l’ère des moteurs de recherche génératifs, capables de fournir une réponse directe sous forme de texte conversationnel, souvent enrichie de références. Google a ouvert la voie en 2023-2024 avec son programme expérimental SGE (Search Generative Experience), qui intègre en surbrillance un « instantané » généré par IA en tête des résultats. Ce snapshot présente les points-clés à retenir sur la requête, avec des liens sources pour approfondir, et suggère des questions subsidiaires pour affiner la recherche. Microsoft a de son côté intégré GPT-4 à Bing (via le chatbot Bing Chat) dès 2023, offrant aux utilisateurs de Bing une expérience de chat conversé en marge des résultats. Des acteurs indépendants comme Perplexity.ai proposent également des moteurs de réponses IA citant leurs sources, témoignant d’un écosystème en effervescence.
Il ne s’agit pas simplement d’une nouvelle interface, mais d’un changement de paradigme. Avec l’IA générative, « on réimagine ce qu’un moteur de recherche peut faire », explique Google. Le moteur peut traiter des questions complexes en faisant le « travail à votre place » pour agréger et synthétiser l’information dispersée en ligne. Par exemple, plutôt que de consulter plusieurs sites pour comparer deux parcs nationaux, l’utilisateur obtient directement un comparatif argumenté de l’IA, puis des liens pour vérifier les détails.
En parallèle, les modèles conversationnels comme ChatGPT ou Bard (Google) ne se limitent plus aux informations générales : ils intègrent de plus en plus le web en temps réel. ChatGPT a lancé une fonctionnalité de recherche web intégrée, et comptabilisait déjà plus d’un milliard de recherches hebdomadaires via son outil en 2025. Ces IA deviennent ainsi de véritables alternatives aux moteurs traditionnels sur de nombreux usages (recherche d’infos, conseils, aide à la décision, etc.).
Enfin, la recherche générative s’étend à des domaines spécialisés : assistants code (ex : GitHub Copilot), moteurs internes de plateformes sociales, ou chatbots e-commerce. Tout cela forme un paysage nouveau où les algorithmes génératifs produisent des réponses « opinions » plutôt que des listes de résultats bruts. Pour les marques, cela signifie que ne pas être dans le top de la réponse équivaut à être invisible – il n’y a plus 10 liens bleus mais une poignée de solutions mises en avant.
Visibilité, conversion et brand content : quels enjeux pour les marques ?
Le basculement vers des réponses directes par l’IA soulève plusieurs défis majeurs pour les marques et c’est un enjeu de taille en termes de visibilité :
- transformation et conversions : Qui dit moins de clics vers le site, dit potentiellement moins de conversions mesurables (ventes, leads). Si l’IA fournit directement l’information ou recommande un produit, comment amener l’utilisateur jusqu’à l’acte d’achat ou de contact ? Les tunnels de conversion pourraient être raccourcis ou détournés vers la plateforme de l’IA elle-même. Par exemple, si ChatGPT recommande un produit et fournit un lien direct d’achat, l’utilisateur peut passer commande sans jamais visiter le site de la marque. On assiste ainsi à l’émergence d’une « expérience sans couture » intégrée à l’IA, où la conversion se fait en dehors des canaux traditionnels. Les marques doivent anticiper ce changement de parcours client et trouver de nouveaux indicateurs de performance (par exemple, le taux d’engagement ou de conversion via l’IA, même sans visite de site).
- brand content et contrôle du message : Les IA génératives créent des réponses en s’appuyant sur le contenu disponible en ligne… qui peut être incomplet, biaisé ou obsolète. Il y a donc un risque de désinformation ou de réputation si l’IA diffuse des informations erronées sur votre marque ou vos produits. La réponse de l’IA ayant un ton assurément factuel, l’utilisateur peut la percevoir comme vérité. Il est donc crucial de maîtriser sa présence informationnelle en ligne : contenus officiels à jour, communiqués, articles de fond, FAQ, etc., pour fournir aux IA des données fiables. Selon une étude, jusqu’à 90 % des citations utilisées par les LLM pour évoquer une marque proviennent de contenus earned media, c’est-à-dire de sources médiatiques tierces crédibles. Cela signifie que la couverture presse et les contenus de référence ont un poids énorme dans la manière dont l’IA va représenter votre marque. En parallèle, on ne peut pas (encore) payer pour apparaître dans ces réponses : « La visibilité ne peut pas s’acheter », rappelle Edelman. D’où l’importance stratégique de soigner son brand content et ses relations presse pour influencer positivement les réponses des IA.
En résumé, l’ère du GEO impose aux marques de penser au-delà du clic. L’objectif n’est plus seulement d’amener l’internaute sur son site, mais d’intégrer la conversation entre l’utilisateur et l’IA. C’est un bouleversement du modèle classique, qui pousse à revoir les stratégies de contenu, de référencement et même de mesure de la performance marketing.
SEO : comment adapter sa stratégie à l’ère générative ?
Face à ces évolutions, faut-il déclarer la mort du SEO ? Pas si vite. Si le search évolue, les fondamentaux de la visibilité en ligne conservent leur importance. Le SEO « traditionnel » reste pertinent, mais il doit s’adapter et intégrer de nouvelles pratiques pour devenir du SEO-compatible-IA, en d’autres termes du GEO. Voici les principaux axes d’adaptation pour le référencement naturel :
- conforter les bases techniques et sémantiques : Un site bien optimisé techniquement (vitesse, structure HTML propre, balises sémantiques, données structurées) est plus facilement exploré et compris par les algorithmes d’IA. Il est recommandé de maintenir un SEO technique solide et d’implémenter le schema markup (données structurées) afin de fournir du contexte aux moteurs génératifs. Par exemple, utiliser des schémas produits, FAQ, avis, etc., peut aider l’IA à extraire plus aisément des informations précises à citer.
- produire un contenu à forte valeur ajoutée, crédible et bien référencé : Les IA sont avides de contenus d’autorité. Un contenu qui synthétise clairement une réponse, appuyé par des faits ou chiffres, a plus de chances d’être repris. Des études ont montré que le fait d’inclure des citations de sources fiables, des citations d’experts ou des statistiques dans un article peut augmenter de plus de 40 % la probabilité que ce contenu soit utilisé dans une réponse générative. En pratique, cela signifie intégrer à vos contenus des références (livres blancs, études, propos d’experts) et des données pertinentes. Non seulement cela améliore votre SEO classique (E-E-A-T, backlinks naturels…), mais cela rend aussi votre page plus « appétente » pour une IA qui chercherait à construire une réponse de qualité.
- structurer le contenu pour répondre aux questions précises : Les requêtes posées aux IA sont souvent formulées en langage naturel (comment, pourquoi, quel est le meilleur…, etc.). Il convient donc de concevoir du contenu sous forme de réponses directes à des questions d’utilisateurs. Par exemple, publier des FAQ détaillées, des articles « Comment… », des guides pratiques qui répondent point par point aux interrogations courantes. Une approche question/réponse claire (idéalement une question en titre et une réponse structurée en paragraphe) augmente les chances d’être extrait par le moteur génératif. C’est une extension du travail sur les featured snippets en SEO, mais qui prend encore plus de sens avec l’IA.
- optimiser la crédibilité et l’autorité du site : Plus que jamais, l’autorité de domaine et la confiance que renvoie votre site comptent. Les IA puisent en priorité dans des sources reconnues et fiables. Travailler son profil de liens de qualité, obtenir des mentions dans des médias reconnus, enrichir la page Wikipédia de l’entreprise (là où c’est pertinent) sont autant de leviers pour affermir la position de votre site comme source d’autorité. Comme le souligne Search Engine Land, « le futur du SEO repose sur les mentions, l’autorité et la pertinence pour l’IA », invitant les marques à sécuriser leur visibilité dans les résultats générés par l’IA en renforçant leur notoriété en ligne et expertise sur les sujets clés.
- surveiller ses logs et les signaux d’IA : Certaines IA explorent directement le web via leurs propres crawlers (par ex., GPTBot d’OpenAI). Il peut être utile de monitorer le passage de ces bots dans vos fichiers journaux serveur et de s’assurer qu’on ne les bloque pas involontairement (via le robots.txt notamment), si l’on souhaite que son contenu soit pris en compte dans l’entraînement ou l’index des modèles. Par ailleurs, Google Search Console commence à fournir des indications sur l’apparition de résultats génératifs (via des rapports d’expériences SGE en beta). Il faut rester à l’affût de ces nouveaux indicateurs.
En somme, la stratégie SEO ne disparaît pas, elle s‘affine d’avantage. Les référenceurs ont l’habitude de composer avec les évolutions d’algorithmes ; l’arrivée des IA n’est qu’une nouvelle « mise à jour » majeure du contexte de recherche. D’ailleurs, certains référenceurs constatent que les réponses IA réutilisent en grande partie le classement des SERP classiques dans le choix de leurs sources. Cela signifie que performer en SEO traditionnel demeure la base pour briller en GEO. Néanmoins, il faut aller plus loin en optimisant la façon dont le contenu sera digéré et restitué par une IA.
🎯 SEO vs GEO : Deux philosophies, un objectif commun
- Optimisation technique (balises, vitesse, responsive)
- Recherche de mots-clés et densité
- Backlinks et autorité de domaine
- Contenu structuré pour les SERP classiques
- Snippets enrichis et Featured Snippets
- Présence dans les réponses d’IA générative
- Contenu expert, référencé, facilement réutilisable
- Notoriété et citations dans des sources fiables
- Structure orientée « questions-réponses »
- Optimisation pour le crawl des IA (GPTBot, etc.)
SEA : quels changements anticiper pour la publicité search ?
Le Search Engine Advertising (SEA), c’est-à-dire la publicité sur les moteurs de recherche (liens sponsorisés type Google Ads), est lui aussi impacté par l’émergence des réponses génératives. Google, dont le modèle économique dépend largement de la pub, a rapidement communiqué sur le fait que « les annonces continueraient d’apparaître aux emplacements dédiés dans la nouvelle expérience de recherche générative ». En clair, même si une réponse SGE est affichée, des liens sponsorisés figureront toujours en haut de page ou dans les encarts prévus, avec le label Sponsorisé. Google s’est engagé à les distinguer clairement de la réponse organique de l’IA.
Cependant, dans les faits, l’espace disponible pour les annonces pourrait se réduire ou se transformer. L’interface SGE occupe une place importante à l’écran, potentiellement au détriment du nombre d’annonces visibles sans scroller. Certains tests montrent que Google expérimente de nouveaux formats publicitaires intégrés à l’IA. Par exemple, un format de carousel You May Also Like a été aperçu : lors d’une question de suivi posée à l’AI, une sélection de produits sponsorisés s’affiche en carousel avec images et prix sous le moteur génératif. C’est une sorte de shopping ads piloté par l’IA, où l’algorithme propose des produits liés à la conversation en cours. Ce test n’a duré que brièvement, signe que Google tâtonne sur la meilleure manière d’intégrer la pub sans nuire à l’expérience utilisateur.
Du point de vue des performances, on peut s’attendre à une évolution des taux de clic. Si l’IA fournit directement la réponse souhaitée, l’utilisateur sera moins enclin à cliquer sur d’autres liens, y compris les annonces. Une étude a estimé que l’introduction de réponses génératives pourrait faire baisser les CTR (taux de clic) jusqu’à 30 % sur les résultats organiques et payants. Les annonceurs devront donc surveiller de près l’impact de SGE sur leurs campagnes SEA : baisse potentielle des impressions et clics sur certaines requêtes informatives, mais peut-être nouvelles opportunités sur des requêtes conversationnelles via des formats innovants.
Par ailleurs, la proposition de valeur de ChatGPT, « sans pub, sans commission », se pose en contraste de celle de Google. OpenAI a annoncé que les recommandations shopping de ChatGPT ne comportent pas de contenus sponsorisés et qu’aucune commission n’est prise sur les ventes générées. Cela vise à renforcer la confiance des utilisateurs dans la neutralité des réponses, par opposition à des résultats Google parfois perçus comme encombrés de publicités. Pour les annonceurs, cela signifie qu’à court terme, on ne peut pas acheter sa place dans ChatGPT. Oui mais jusqu’à quand ? La visibilité se mérite via le GEO organique et non via l’achat média (du moins tant qu’OpenAI ne propose pas de modèle publicitaire).
Néanmoins, il faut garder en tête que les modèles économiques vont évoluer. Google cherchera à monétiser ses réponses génératives (de façon mesurée pour ne pas dégrader l’expérience). On peut imaginer par exemple des placements sponsorisés intégrés de manière native dans la réponse de l’IA (avec mention Annonce), ou des réponses orientant vers des services Google payants. De son côté, OpenAI pourrait ultérieurement proposer aux marques d’intégrer directement leur catalogue via une offre premium, ou d’autres formes de partenariats (même si pour l’instant, la ligne affichée est de rester sans pub). Les régies publicitaires doivent donc anticiper différents scénarios : du maintien du statu quo (pub classique à côté de l’IA) jusqu’à des solutions plus disruptives (ex : facturation à l’action conclue via le chatbot, à l’image de l’affiliation).
En attendant d’y voir plus clair, les annonceurs ont intérêt à : continuer d’optimiser leurs campagnes sur les mots-clés transactionnels (peu susceptibles d’être cannibalisés par l’IA pour l’instant), surveiller les nouvelles métriques que Google pourrait fournir (par exemple, un rapport sur les clics après aperçu SGE), et expérimenter des approches de contenu sponsorisé en dehors des SERP classiques (par ex. développer du contenu de marque qui pourrait être consommé par les IA, ou investir d’autres canaux complémentaires comme les réseaux sociaux où la pub reste maîtrisable).
Focus : la nouvelle fonctionnalité shopping de ChatGPT
L’une des évolutions récentes les plus marquantes dans l’univers des IA génératives est l’arrivée de la fonctionnalité Shopping dans ChatGPT. Annoncée fin avril 2025, cette mise à jour de ChatGPT (modèle GPT-4) transforme l’agent conversationnel en assistant d’achat personnalisé.
ChatGPT propose désormais un carrousel d’achats interactif. Ici, pour la requête (en anglais) « Je cherche un petit sac à main de créateur à porter avec une robe jaune pour un mariage », l’IA fournit des conseils de style (couleurs assorties) puis une liste de Top Handbag Picks avec image, nom, prix et marchand. En cliquant sur un produit (Bottega Veneta Jodie, à droite), l’interface affiche les options d’achat chez plusieurs vendeurs (Selfridges, 24S, Rebag…), le prix et même un descriptif “Why you might like this”. Cette expérience de shopping conversationnel condense recherche d’inspiration, comparatif et achat en un seul flux .
Comment ça marche ?
Lorsque l’utilisateur pose à ChatGPT une question à visée shopping (par ex. « Je cherche à acheter… quel est le meilleur… »), le modèle détecte l’intention d’achat. ChatGPT effectue alors des recherches web ciblées et affiche un carrousel de produits correspondants, de façon visuelle et interactive. Les résultats incluent pour chaque article : une image, le nom du produit, le prix indicatif, et un ou plusieurs marchands où l’acheter (avec lien direct). L’utilisateur peut affiner sa demande en discutant avec le bot (demander un autre style, préciser un critère, etc.), et ChatGPT met à jour ses suggestions en temps réel en fonction des préférences exprimées.
Contrairement à un simple moteur shopping traditionnel, ChatGPT intègre la dimension conversationnelle et conseil. Par exemple, il peut fournir des tips personnalisés (dans l’exemple ci-dessus, des conseils d’harmonie de couleurs pour assortir le sac à la tenue). Il prend aussi en compte le contexte de l’utilisateur : si l’on a mentionné plus tôt un budget maximal ou un style favori dans la conversation, l’IA filtre les résultats en conséquence. ChatGPT va même mémoriser certaines préférences d’une session à l’autre pour affiner de futurs conseils, bien que cette fonction de mémoire soit désactivée par défaut en Europe pour raisons de confidentialité.
Techniquement, les produits sont sélectionnés de façon autonome par l’IA, sans intervention publicitaire. OpenAI précise que les choix de ChatGPT se basent sur des données tierces structurées (flux produits, descriptions, prix) ainsi que sur du contenu public (par ex. des avis clients en ligne). L’IA analyse ces informations pour évaluer la pertinence d’un article vis-à-vis de la demande : caractéristiques, rapport qualité-prix, popularité, etc. Elle peut générer des résumés d’avis pour indiquer, par exemple, les points forts et faibles relevés par les consommateurs. Les titres ou descriptions produits affichés sont parfois réécrits de façon simplifiée pour plus de clarté. De même, des labels tels que « Budget-friendly » ou « Most popular » peuvent être apposés sur les images : ce sont des indicateurs générés par le modèle à partir des données (mention fréquente du bon rapport qualité-prix, etc.), et non des garanties absolues.
Implications et premiers retours
Pour les utilisateurs, cette fonctionnalité vise à simplifier drastiquement la phase de recherche produit. Fini les dizaines d’onglets ouverts pour comparer avis, prix et modèles : tout peut se faire dans une même interface unifiée. ChatGPT peut tour à tour jouer le rôle de conseiller (pour affiner vos critères), de curator (en présélectionnant des produits pertinents) et de comparateur (en montrant où acheter). C’est l’avènement du “conversational commerce”, où l’on discute avec une IA pour obtenir exactement ce qu’on veut acheter.
Tout cela « dans la même fenêtre », ce qui évite de passer de Google à un site marchand puis à un blog d’avis. Pour un jeune public habitué à tout faire via le smartphone et en instantané, l’attrait est évident : 70 % des Gen Z et 69 % des millennials n’accordent leur confiance à une marque qu’après avoir fait leurs propres recherches préalables. Ce processus de recherche, jadis morcelé entre moteurs, réseaux sociaux et forums, pourrait se trouver consolidé dans une conversation ChatGPT.
Du côté des marques et e-commerçants, les implications sont multiples. Opportunité d’abord, car être recommandé par ChatGPT peut devenir une nouvelle source de trafic qualifié (et gratuite, puisque sans commission). OpenAI indique ne pas (encore) monétiser ces résultats, ce qui signifie qu’une PME inconnue a – en théorie – autant de chance d’apparaître qu’un géant si son produit est bien noté et correspond pile à la requête. C’est une sorte de « démocratisation » du référencement e-commerce, potentiellement. Enjeu ensuite, car cela suppose que vos produits soient accessibles via les données tierces qu’utilise ChatGPT. OpenAI puise pour l’instant dans des bases externes et le crawling web, mais travaille sur un moyen de permettre aux marchands de fournir directement leur flux produits afin d’assurer des listings à jour. Une marque a donc tout intérêt à s’inscrire dans ces futurs programmes pour garantir sa présence et l’exactitude de ses offres (prix, stock…).
Reste aussi la question de la fiabilité : ChatGPT n’étant pas un expert métier, il peut commettre des erreurs dans l’interprétation des besoins (par ex. écarter un type de produit suite à une préférence mal comprise) ou dans la synthèse des avis (biais possibles si les données sources le sont). Les utilisateurs sont encouragés à préciser leurs demandes en cas de résultat inadéquat, et à vérifier les infos importantes (dimensions, compatibilité…) sur le site marchand avant achat. OpenAI assure appliquer ses standards de sécurité pour éviter de recommander des produits dangereux ou inappropriés, ce qui sous-entend une modération dans certaines catégories sensibles.
En somme, la fonctionnalité Shopping de ChatGPT préfigure peut-être l’avenir du e-commerce en ligne. Un avenir où l’on aurait un personal shopper virtuel toujours disponible, objectif (puisqu’il ne pousse pas une marque en particulier pour de l’argent) et capable de naviguer l’océan d’options à notre place. Pour les professionnels du marketing digital, c’est un changement de plus à intégrer dans la stratégie : il faudra penser GEO e-commerce, c’est-à-dire optimiser ses fiches produits et leur diffusion pour plaire non seulement aux algos d’Amazon ou de Google Shopping, mais aussi aux intelligences artificielles conversationnelles.
Et quoiqu’il en soit la fonctionnalité est redoutablement efficace car elle sélectionne de manière trés précise le besoin de l’utilisateur, si vous demandez à l’outil « trouve moi des tables basses en terrazzo à moins de 200 euros » vous aurez une sélection précise de produits, fini les 22 onglets ouverts sur votre navigateur.
Exemples d’optimisations GEO réussies
Le GEO étant naissant, on dispose encore de peu de success stories complètement documentées. Cependant, plusieurs expériences pilotes menées ces derniers mois donnent un aperçu de ce qui fonctionne concrètement pour gagner en visibilité dans les réponses d’IA.
- en affinant ses pages et en étant patient (le temps que les IA les ingèrent), il a pu influencer la réponse générée en faveur de son contenu.
- influencer les sources externes pour orienter l’IA : Treca évoque un second procédé plus inhabituel : il a identifié les pages web utilisées comme sources par les IA, puis a contacté les éditeurs de ces pages pour faire modifier le contenu en sa faveur. Par exemple, faire ajouter un paragraphe mentionnant positivement son entreprise sur un article qui ressort dans les réponses IA. Une simple demande peut parfois suffire, sinon une rétribution financière peut accélérer les choses. Certes, si la page appartient à un concurrent direct, c’est impossible – il faut alors revenir à la création de contenu sur vos propres pages. Cette approche, qui s’apparente à du netlinking de nouvelle génération (voire du digital PR orienté IA), montre que le GEO peut mobiliser des techniques de marketing d’influence de contenu. C’est en quelque sorte l’extension du SMO/PR au monde de l’IA : obtenir que des sites tiers (médias, blogs) véhiculent le bon message pour que l’IA le capte.
- optimisations de contenu mesurées en laboratoire : Des chercheurs en IA/SEO ont quant à eux réalisé des tests systématiques pour quantifier l’impact de certaines optimisations. Une étude universitaire publiée en 2024 (KDD ’24) a ainsi démontré que le fait d’ajouter des citations de sources réputées, des citations d’experts et des statistiques chiffrées dans un contenu augmente significativement la probabilité qu’il soit repris par les moteurs génératifs. Les auteurs parlent d’une hausse de visibilité pouvant atteindre 40 % en moyenne, mesurée sur un panel de requêtes variées. L’insertion de ces éléments crédibilisants serait donc un levier concret de GEO. Les mêmes travaux ont abouti à un cadre méthodologique complet (outil GEO-Boost) permettant de calibrer la présentation, le style et la structure d’un contenu pour maximiser son extraction par les IA. Cela reste encore du domaine de la R&D, mais certaines agences SEO innovantes appliquent déjà ces principes. L’agence Seer Interactive, par exemple, a publié une checklist GEO basée sur ces recherches : inclure 5/6 citations pertinentes par article, intégrer des citations directes (quotes) d’autorité, insérer des chiffres clés, optimiser la lisibilité et éviter absolument le bourrage de mots-clés. Elle affirme avoir observé des gains de visibilité concrets sur SGE après avoir retravaillé des contenus clients selon ces critères.
- cas pratiques côté e-commerce : du fait de l’arrivée très récente de ChatGPT Shopping, on manque encore de retours chiffrés sur l’impact pour les marchands. Néanmoins, on peut mentionner l’exemple de grands détaillants comme Shopify qui se sont rapidement positionnés. Dès l’ouverture de la fonction Plugins sur ChatGPT (en 2023), Shopify avait proposé un plugin officiel permettant à ChatGPT d’accéder à son catalogue de boutiques pour effectuer des achats. Avec l’intégration Shopping native, ce rôle est en partie repris par OpenAI directement. On peut toutefois supposer que les marchands ayant des données produits bien structurées et diffusées (catalogues mis à jour sur Google Merchant Center, Amazon, etc.) seront favorisés, puisque ChatGPT s’appuie sur ces fournisseurs tiers de données produits. Par exemple, si un produit est très bien référencé sur Google Shopping ou s’il récolte d’excellents avis sur plusieurs sites marchands, il aura plus de chances d’être présenté par ChatGPT qu’un produit similaire peu décrit en ligne ou aux avis mitigés.
Ces exemples, bien que préliminaires, convergent vers une conclusion : le GEO n’est pas une chimère, il y a des tactiques concrètes qui marchent. Créer le bon contenu (ou le faire créer par d’autres), soigner la qualité et l’autorité, exploiter les failles ou biais des algos d’IA, sont autant de façons de tirer son épingle du jeu. On voit aussi se dessiner de nouvelles pratiques SEO très orientées data et content marketing, où le but ultime n’est plus seulement de plaire à Google, mais à une pluralité d’IA aux comportements parfois moins sophistiqués que Google (et donc plus facilement « influençables » dans certains cas).
Conseils et bonnes pratiques GEO à adopter dès maintenant
Voyons si ce contenu coche toutes les cases du GEO…
Si vous souhaitez préparer votre stratégie digitale à l’avènement du GEO, voici une synthèse de conseils actionnables dès aujourd’hui :
- auditez ce que disent les IA sur vous
Commencez par surveiller votre visibilité actuelle dans les réponses IA. N’hésitez pas à interroger ChatGPT, Bing Chat, Perplexity, Bard… sur votre marque, vos produits, ou vos thématiques clés. Cela vous donnera un état des lieux : êtes-vous cité ? positivement ou négativement ? quelles sources sont mentionnées à votre propos ? Cette analyse de baseline est essentielle pour identifier les axes d’amélioration. Par exemple, vous pourriez découvrir que sur un segment important de votre activité, l’IA vous ignore complètement (au profit d’un concurrent mieux couvert médiatiquement, par ex.). Mieux vaut le savoir tôt pour agir. - optimisez vos contenus pour l’E-A-T… et le GEO
Poursuivez vos efforts SEO classiques en matière d’Expertise, Autorité, Confiance (E-E-A-T), car ils profitent aussi au GEO. En parallèle, incorporez dans vos contenus les éléments qui plaisent aux IA : références externes, citations d’experts, données chiffrées. Par exemple, sur un article de blog, ajoutez des stats à jour avec la source (étude, rapport) plutôt que de rester dans le vague. Non seulement votre contenu gagnera en crédibilité pour les lecteurs humains, mais il aura plus de chances d’être repris par une IA cherchant des informations solides. Pensez également à structurer clairement vos textes (titres explicites, paragraphes courts, listes à puces pour énumérer des conseils…) afin de faciliter le scan et l’extraction par un modèle. - utilisez le balisage et les formats appropriés
Implémentez les données structurées (Schema.org) pertinentes (FAQ, HowTo, Product, Review…), qui non seulement enrichissent vos résultats dans Google, mais offrent aussi une lecture plus claire de votre contenu aux IA. Assurez-vous que votre site est techniquement impeccable (vitesse, mobile-friendly, plan de site à jour). Bref, mettez toutes les chances de votre côté pour être bien crawlé par les moteurs IA et apparaître dans leurs index de connaissances. Un contenu non indexé ou mal compris ne sera de toute façon pas utilisé. - adoptez un ton conversationnel et pédagogique
Les IA restituent souvent les informations dans un style convivial, comme un conseiller qui répond. En rédigeant vos contenus, vous pouvez anticiper ce ton. Sans tomber dans le relâché, visez une langue simple et claire (vulgarisez les termes techniques, expliquez les concepts). Si vous répondez précisément à « Que fait votre produit ? » en quelques phrases bien tournées, il y a plus de chances que l’IA reprenne ce passage tel quel. En revanche, si l’information est noyée dans du verbiage marketing, elle pourrait être écartée. Tip : entraînez-vous en demandant à ChatGPT de résumer vos propres pages : si le résumé est flou ou erroné, c’est que le contenu mériterait d’être clarifié. - renforcez votre présence sur les sources d’autorité
Comme la presse en ligne et les sites de référence ont un poids majeur dans les réponses IA, travaillez votre stratégie de relations presse et de partenariat de contenu. Un bon article sur un média reconnu, citant votre expertise ou testant favorablement votre produit, pourra non seulement améliorer votre SEO (achat de backlink, notoriété), mais aussi servir de source à une IA. De même, contribuer à Wikipédia ou aux forums spécialisés (de manière transparente et utile) peut asseoir votre légitimité sur un sujet donné. L’idée est de multiplier les mentions qualitatives de votre marque sur le web afin que, quelle que soit l’IA ou la requête, il y ait matière à vous citer. - ne négligez pas les communautés et le social
Si certaines IA branchées sur le temps réel (comme Bing Chat en mode recherche) détectent des tendances ou discussions émergentes, une forte présence communautaire peut aider. Par exemple, si votre produit fait l’objet de recommandations spontanées sur Reddit, X ou des groupes Facebook, ces signaux peuvent transparaître dans les réponses (certaines IA mentionnent des discussions populaires le cas échéant). Cultivez donc vos ambassadeurs qui parleront de vous. Indirectement, cela crée du contenu UGC (user-generated content) que les IA peuvent capter. - préparez vos flux pour l’e-commerce IA
Si vous êtes un e-commerçant, mettez à disposition vos données produits sur un maximum de canaux (agrégateurs, places de marché, Google Merchant Center, etc.). Sur votre site, exposez bien les avis clients et les informations produit structurées. En un mot, soyez IA-ready pour le jour où vous pourrez brancher directement votre catalogue sur une IA. D’ailleurs, inscrivez-vous aux initiatives pilotes (comme le formulaire d’intérêt d’OpenAI pour fournir des flux produits). Les premiers arrivés auront sûrement un avantage. - mesurez et ajustez en continu
Le GEO n’en est qu’à ses débuts, il faut donc expérimenter et surveiller. Suivez l’évolution des fonctionnalités (par ex., Google pourrait offrir des statistiques de performance dans SGE via Search Console à surveiller). Mettez en place des indicateurs internes : trafic provenant de chats IA (difficile à tracker, mais on peut repérer par l’user-agent ou en proposant des liens UTM dans les réponses si vous y parvenez), nombre de citations de votre marque dans les réponses (à relever manuellement ou via des outils d’analyse sémantique), évolution du sentiment (si l’IA dit du bien ou du mal de vous). Tirez parti de ces infos pour affiner votre stratégie. Par exemple, si vous constatez que l’IA met en avant un concurrent sur la requête X parce qu’il a un article très complet sur le sujet, envisagez de produire à votre tour un contenu expert sur ce thème.
Perspectives : quel avenir pour le GEO ?
Le mouvement est enclenché : la recherche d’information s’éloigne progressivement du modèle dix liens bleus pour aller vers une expérience assistée par IA. D’ici quelques années, interagir avec une IA pour s’informer, se divertir ou consommer sera aussi banal que de faire une recherche Google aujourd’hui. Dans ce contexte, le GEO va prendre une importance cruciale dans le marketing digital. Quelles sont les perspectives d’avenir et conséquences à plus long terme ?
- une transformation du content marketing : Le content marketing va devoir se réinventer. Produire du contenu purement pensé pour générer du trafic SEO pourrait s’avérer moins payant si ce trafic est confisqué par l’IA (qui donne la réponse sans clic). En revanche, produire du contenu pensé pour nourrir l’IA va devenir un art en soi. On peut imaginer que les marques investiront dans des formats innovants, par exemple des données structurées ouvertes, des rapports d’études libres d’accès, bref tout ce que les IA pourront exploiter librement pour composer des réponses. L’accent sera mis sur la qualité intrinsèque et l’originalité : une analyse ou une donnée exclusive proposée par une marque a plus de chances d’être reprise qu’un énième contenu générique. Paradoxalement, le content marketing pourrait se rapprocher du journalisme ou de la production de savoir, afin de mériter d’être cité par l’IA. En parallèle, les marques devront miser plus que jamais sur le branding et la création de préférence en dehors du simple référencement : puisqu’une part de l’audience n’atteindra plus votre site, il faudra qu’elle vous connaisse et vous apprécie avant même d’interroger l’IA (d’où l’importance de community management, d’emailing, de fidélisation multicanale).
- un écosystème du search bouleversé : L’arrivée des IA dans le search peut redistribuer les parts de marché entre acteurs. Google restera-t-il la porte d’entrée dominante ? Pas certain si des assistants type ChatGPT, intégrés à nos systèmes (smartphones, OS, voitures connectées…), captent la moitié des requêtes en 2028edelman.com. On voit Apple qui s’intéresse à des alternatives IA pour remplacer Google par défaut sur ses devicesedelman.com. Microsoft pousse Copilot sur Windows, mêlant productivité et recherche web. Cela signifie que les marketers devront surveiller un panel plus large de “moteurs” qu’aujourd’hui (où Google concentre l’attention). L’optimisation ne portera plus seulement sur Google, mais aussi sur les environnements d’IA les plus utilisés par sa cible (par ex., optimisations spécifiques pour être bien présent dans les réponses de l’assistant vocal Siri/Apple si celui-ci devient un canal majeur). On peut même imaginer l’émergence de nouveaux référencements payants propres à ces IA si de nouveaux entrants imposent leurs règles.
- des métriques et ROI à réinventer : Comme évoqué, le succès en GEO se mesurera différemment. Il faudra peut-être suivre des indicateurs comme la part de voix dans les réponses IA (une sorte de Share of AI Voice), le taux de conversion assisté par IA, ou encore des métriques de reconnaissance de marque post-interaction IA. Les outils d’analytics devront innover pour tracer le rôle des IA dans le parcours client. Par exemple, si un client achète votre produit après recommandation par ChatGPT, comment le saurez-vous ? Peut-être via des paramètres de tracking dans l’URL de sortie de ChatGPT, ou via des questionnaires post-achat (« où avez-vous entendu parler de nous ? » incluant les assistants IA). Les budgets marketing pourront s’ajuster en conséquence : une part pourrait être allouée à des actions de visibilité IA (par exemple sponsoriser des contenus éducatifs susceptibles d’être lus par les IA, former les IA via des jeux de données fournis, etc.). On assistera possiblement à la naissance de nouvelles offres d’agence spécialisées en GEO, tout comme le SEO et le SEA ont leur écosystème.
- l’enjeu de la confiance et de l’éthique : Le fait que les IA se posent en intermédiaires modifiant et filtrant l’information pose des questions de confiance. Si l’IA puise dans de mauvaises sources, elle diffusera de mauvaises réponses, avec moins de possibilités pour l’utilisateur de recouper (puisqu’il ne voit qu’un ou deux liens). Les marques ont donc un rôle à jouer pour alimenter le web en informations fiables. On pourrait voir se développer des labels de qualité pour sources IA, ou des partenariats d’information entre entreprises et plateformes d’IA pour garantir la véracité de certaines données (par ex., une banque fournissant à l’IA un accès à jour à ses taux pour éviter que l’IA donne des chiffres obsolètes). Sur le plan légal, les questions de droits de contenu et de concurrence vont se poser : si une IA s’appuie quasi exclusivement sur le contenu d’un éditeur sans le rémunérer, celui-ci pourrait réagir (via un blocage ou des poursuites). On a déjà vu certains sites refuser le crawl par les IA pour protéger leur fonds (ex : Reddit a limité son API). L’équilibre entre open web et exploitation par l’IA devra être trouvé, possiblement via des législations ou des négociations (comme ce fut le cas avec Google Actualités et les éditeurs de presse). Pour les marques, l’important sera de rester du bon côté de la barrière : s’assurer que leur contenu est bien accessible aux IA et correctement attribué, sans se faire piller abusivement.
En conclusion, le GEO s’impose comme la nouvelle frontière du marketing de contenu et du référencement. Dans un monde où les moteurs deviennent conseillers, la visibilité se joue directement dans la réponse fournie à l’utilisateur. C’est un défi passionnant pour les professionnels du marketing digital : il va falloir innover, tester, et collaborer étroitement avec les éditeurs de ces IA. Les marques qui sauront anticiper dès maintenant ces changements, en adoptant les bonnes pratiques GEO et en repensant leur stratégie de contenu, disposeront d’un avantage concurrentiel certain, pendant que d’autres joueront le rattrapage. Une chose est sûre : après le SEO et le SEA, il faudra désormais compter avec le GEO dans la boîte à outils du parfait marketeur digital de 2025 et au-delà. Il faut aussi une bonne agence qui connait les pratiques ( ok vous suivez mon regard vers l’agence Vingt Deux ? )