L’IA, la nouvelle weed créative ?
Snoop Dogg a encore frappé.
Le 20 avril 2025 – jour sacré pour les amoureux du cannabis – il sort un clip qui bouscule les codes : Last Dance With Mary Jane.
Mais attention, ici, la vraie substance planante, c’est l’IA, utilisée comme jamais dans un projet musical grand public.
Un projet où l’intelligence artificielle ne remplace rien, n’écrase rien. Elle est guidée, canalisée par une direction artistique humaine d’une précision chirurgicale.
Résultat : un OVNI visuel qui respire la créativité pure. Et cette créativité à l’état pure, on adore à l’agence.
Alors, simple délire esthétique ou manifeste d’une nouvelle ère pour la création audiovisuelle ? Spoiler : un peu des deux.
Une direction artistique ultra-maîtrisée : l’humain reste au volant
Derrière la magie, Dave Meyers. Un réalisateur qu’on connaît pour son goût des clips expérimentaux (Missy Elliott, Kendrick Lamar, Ariana Grande…). Avec Last Dance With Mary Jane, il prouve qu’orchestrer un chaos visuel, ce n’est pas laisser l’IA faire n’importe quoi. C’est comprendre, prompter, ajuster et lui imposer une vision créative.
Produit par Psyop et Temple Caché, deux monstres de l’animation et du motion design, le clip superpose :
- Prises de vue réelles
- Animation 2D / 3D
- Motion design
- Visuels et effets générés par IA
Le tout en un ballet parfaitement fluide, sans jamais tomber dans le piège du « trop numérique » qui aseptise tant de projets IA que l’on a pu voir jusqu’à présent. Bref : ici, l’IA est un outil. Certes (trés) puissant mais pas une baguette magique qui sait tout faire seule.
L’IA comme pinceau, pas comme peintre
Le plus gros piège aujourd’hui, c’est de croire que l’IA fait de l’art. C’est faux.
Ce clip rappelle une vérité simple mais fondamentale : c’est l’humain qui imagine, qui dessine les contours, qui pose les limites. L’IA, elle, elle est l’accélérateur, l’extension des mains du créatif.
Dans Last Dance With Mary Jane, l’IA :
- Génère des textures impossibles
- Fusionne des styles graphiques en temps réel
- Amplifie les émotions de certaines séquences sans jamais voler la vedette à la mise en scène
On n’est pas dans une démo technologique. Il est vrai que jusqu’à présent, les publicités générées par IA étaient très estampillées « IA », devenant même presque un label et l’on pouvait facilement identifier le style IA.
Ici, l’approche est assez différente. On est dans une narration visuelle augmentée, où chaque effet IA sert une histoire, une émotion.
Pas un clip « full IA » : la patte Temple Caché et sa richesse animatoire
Last Dance With Mary Jane n’est pas un clip 100% IA générative. Et heureusement.
Derrière certaines séquences hypnotiques, il y a des heures de boulot d’animation traditionnelle, portée par Temple Caché, un studio qui n’a plus rien à prouver côté motion design de haut vol.
Leur arme secrète ici ? Un soft maison – développé pour combiner animation 2D/3D et interventions d’IA de manière totalement organique. Pas une moulinette magique mais un outil d’animation semi-automatique, piloté à la main, où l’humain contrôle les transitions, le rythme, les effets de style.
Ce choix est fondamental :
- Il donne au clip une texture unique, loin des esthétiques « génériques » qu’on voit trop souvent dans les créations 100% IA.
- Il conserve l’âme artisanale de l’animation, tout en profitant de la vitesse et de la créativité débridée que permet l’IA.
- Il évite l’effet uncanny valley (cette gêne face à des images « presque humaines mais pas tout à fait »).
Résultat : une œuvre où chaque frame est intentionnelle, où la technologie est au service de l’émotion, pas l’inverse.
Un trip visuel maîtrisé, pas un délire sous acide
Le voyage que propose Snoop Dogg ici, ce n’est pas juste un bad trip esthétisant.
On suit un chemin clair :
- célébration : de la weed (c’est après tout son personal branding), mais surtout de la mémoire collective avec des apparitions de Tupac, Bob Marley, Tom Petty…
- introspection : Snoop navigue dans ses souvenirs, ses influences, son héritage
- transformation : l’homme, l’artiste, la légende… tout est en mouvement.
Chaque scène visuellement « hallucinée » n’est jamais gratuite. Elle porte un sens, amplifie un feeling, raconte quelque chose. C’est là que réside la vraie prouesse artistique : utiliser l’IA pour sublimer la narration au lieu de la court-circuiter.
Un clip qui redessine les lignes du futur
Pas étonnant que la presse spécialisée et les créatifs soient tombés amoureux du projet.
- les puristes de la musique y voient un hommage élégant à l’histoire de la culture cannabis et hip-hop.
- les technophiles saluent une utilisation intelligente, humble et créative de l’IA.
- les artistes y voient une promesse : l’IA, si on la maîtrise, peut être notre meilleure alliée.
Et stratégiquement ? Snoop Dogg envoie aussi un signal fort : même après 30 ans de carrière, il reste à la pointe, connecté aux codes de demain. Un move parfait pour renforcer sa marque personnelle et séduire les nouvelles générations. Plus les semaines passent, plus on se rend compte qu’il est essentiel de pouvoir compter sur une agence IA , avec des experts formés qui pourront faire comprendre les enjeux et les bouleversements stratégiques qui ont lieu actuellement.
Un tournant culturel, pas juste un buzz passager
Avec Last Dance With Mary Jane, Snoop Dogg, Dave Meyers et leurs équipes montrent ce que l’avenir de la création peut être : Un futur où la machine sert l’émotion, où la technologie enrichit la narration et où l’humain reste l’architecte du beau.
Et ça, franchement, c’est beaucoup plus grisant que n’importe quel buzz IA fabriqué à la chaîne.