…ou comment éviter que ton projet se transforme en thriller psychologique. Ton agence de communication te dit merci !
Briefer tue (parfois)
Tu veux un logo “simple mais impactant”, un site “comme Apple mais en plus original” ou un spot “TikTokable et premium, avec des valeurs mais pas trop”. Tu as des idées plein la tête — et c’est génial ! C’est bien connu, des grandes idées naissent les grands projets…mais entre l’étincelle créative et sa réalisation, il y a un monde. Et ce monde s’appelle : le brief.
Le brief, c’est un peu comme la recette de cuisine. Tu peux dire “fais-moi une quiche un peu cool”, mais sans les ingrédients, les quantités et la cuisson, tu risques de te retrouver avec un flan triste et fade qui ne correspond pas à ton besoin ou à ce que tu avais envie de manger.
En tant qu’agence de communication créative, je peux t’assurer qu’un brief flou, mal cadré ou trop tardif, c’est la garantie :
- d’un temps perdu à interpréter (souvent de travers),
- de créas rejetées pour des raisons floues (“ça manque de peps”),
- et d’un projet qui peu s’épuiser dans l’incompréhension mutuelle.
Alors au final c’est quoi le bon brief ? Et bien on a réfléchi avec l’équipe et après quelques semaines de R&D, on a développer un outil qui permet de générer le brief parfait. On te propose donc de l’utiliser dès à présent !
Le simulateur de brief client absurde (et cathartique)
Tu es client ? Agence ? Freelance ? Thérapeute de créatif en burnout ?
Voici un petit bijou d’utilité publique pour dédramatiser la relation projet, et surtout pour rappeler (avec humour) tout ce qu’un bon brief ne devrait jamais contenir.
👉 Génère ton brief.
👉 Observe le désespoir monter.
👉 Ris jaune. Puis respire.
À tester juste ici :
Teste ta résistance au nonsense créatif : sélectionne les options et génère ton brief ! (Courage.)
« Notre ICO s’appelle TIGERMOON. On veut un logo NFT-ready, dark mode only. »
« Le CEO veut une démo demain matin… depuis Bali. Prévois un mode nuit. »
C’est drôle parce que c’est faux… ou presque.
Chaque phrase générée est inspirée de vrais moments d’agence. Mais promis, on ne citera personne.
Ce que doit (vraiment) contenir un brief
Passé le moment de rigolade, un brief solide, c’est une boussole.
Il n’a pas besoin d’être parfait, exhaustif ou dans une charte graphique de 50 pages. Mais il doit, au minimum, pointer vers le bon cap et nous donner une base d’échange qualitative. Car sans direction, même la meilleure équipe du monde avance à l’aveugle.
Voici ce qu’un bon brief devrait idéalement contenir :
- une intention claire
Est-ce qu’on veut convaincre ? Étonner ? Informer ? Vendre ? Fidéliser ? Marquer les esprits ?
C’est la base. Une vidéo virale pour TikTok n’aura pas le même angle qu’un rapport d’activité destiné à une banque. Et dire “on veut de la notoriété” ne suffit pas. La notoriété de quoi ? Pour qui ? Pourquoi maintenant ? - une cible précise
On ne parle pas de la même manière à un parent de 45 ans qu’à une startupeuse de 28 ans ou à un DRH sur LinkedIn.
Exemple : un ton léger et visuel pour une appli bien-être, un discours plus structuré et rassurant pour une offre B2B. Sans cible claire, la créa flotte. - un périmètre défini
Ce qu’on attend… et ce qu’on ne veut surtout pas.
Dire “faites-moi un site” sans préciser s’il faut prévoir une boutique, un formulaire, une connexion utilisateur ou un espace admin, c’est ouvrir la porte à la confusion. Et donc, aux malentendus.
Même une simple landing page peut varier du tout au tout selon le degré d’interactivité ou de storytelling attendu. - un budget honnête
Oui c’est une des questions essentielle. Et il faut être clair avec le client : un budget cible ne veut pas dire que l’on « chargera au max » son enveloppe. Bien au contraire (chez nous en tous cas !). Pour autant, pas besoin d’une ligne Excel ultra précise. Mais même une fourchette permet de calibrer la réponse.
1 000 €, 10 000 € ou 50 000 € : on ne proposera pas la même approche ni les mêmes solutions. Et on évite les déceptions dès le départ. Et on vous voit avec la réponse « l’argent n’est pas un problème » - un planning réaliste
On le sait, les enjeux internes peuvent parfois forcer la main (“on lance le salon dans deux semaines !”).
Mais entre le rêve projeté et la réalité de production (UX, maquettes, développement, validation), il y a des étapes incontournables. Et dire “c’est urgent” n’accélère pas la magie. Au contraire. - des références, un ton, un univers
“On aime bien le style de Nike, mais aussi celui d’Hermès et le ton de Merci Alfred.” Très bien.
À nous ensuite de décrypter ces inspirations contradictoires pour trouver le juste équilibre. Mais encore faut-il les formuler. Mieux vaut une planche Pinterest foutraque qu’une phrase vague. - et surtout : il vaut mieux un brief sincère qu’un PowerPoint trop propre.
Mieux vaut écrire “on n’a pas encore tranché entre deux options” ou “on cherche à séduire mais on ne sait pas comment” que de déguiser ses incertitudes derrière un jargon creux.
On partira toujours plus vite avec un brief sincère qu’avec un brief “corporate sous Lexomil”.
Le process Vingt Deux (quand il n’y a pas de brief clair… ou pas de brief du tout)
Parce qu’on sait aussi que nos clients ne sont ni chefs de projet, ni DA, ni scénaristes de film d’entreprise, on a mis en place une approche simple et bienveillante pour transformer des idées floues en plan d’action clair :
- on qualifie le besoin ensemble
Lors d’un échange, on écoute, on pose les bonnes questions, on note les zones de flou, les contraintes implicites, les paradoxes à gérer (oui, on veut du premium mais fun, sobre mais visible). - on reformule et on challenge
Parce qu’un “petit site vitrine” peut cacher un tunnel de conversion complet avec newsletter, SEO, RGPD et back-office.
On redonne forme à la demande, on restructure et on clarifie. - on pousse un formulaire intelligent
Tu veux aller vite ? On t’envoie un formulaire de cadrage pour prioriser, cocher, expliquer — sans prise de tête. Il sert de base pour nous, et parfois même pour ton équipe. - on propose avec méthode
Selon ton niveau de maturité et de vision, on t’oriente vers la bonne méthode : atelier, prototypage, naming, audit de positionnement, etc.
Tu n’achètes pas une “prestation”, tu avances avec nous étape par étape.
Bref, chez Vingt Deux, on ne juge jamais les briefs bancals. On les écoute, on les recadre, et on en fait des fondations solides pour la suite.
En résumé
Un bon brief, c’est :
- du respect mutuel : chacun sait pourquoi il est là, ce qu’il doit apporter, et ce qu’il peut attendre de l’autre.
- du fun, mais cadré : on peut s’amuser, faire preuve de créativité, se lâcher un peu — à condition que le cadre soit clair.
- de la clarté, au service de la créativité : paradoxalement, plus le cadre est posé, plus on peut se permettre d’être inventif.
Et un mauvais brief, c’est :
- des heures perdues à poser des questions auxquelles on aurait pu répondre dès le début,
- des maquettes rejetées, pas parce qu’elles sont mauvaises, mais parce qu’on n’a jamais aligné les attentes,
- une relation qui s’effrite, dans le flou, la frustration ou les réajustements sans fin.
Briefer, c’est pas juste “envoyer un doc en PJ”.
C’est ouvrir un canal de communication. C’est poser une base solide. C’est donner envie à ceux qui vont bosser sur ton projet de s’y engager pleinement, parce qu’ils en comprennent le sens.
Et si tu ne sais pas par où commencer, pas de panique. C’est justement notre métier de te guider.
De transformer tes idées floues en intentions précises. Ton brief confus en terrain d’expression.
Alors autant commencer du bon pied, avec un vrai brief, un ton honnête, et une bonne dose d’humour (absurde ou non). Et si besoin : on est là pour t’aider.
Bonus – Modèle de brief pour une refonte d’identité visuelle
Tu peux copier/coller ce modèle de brief de refonte d’identité visuelle, le remplir ou t’en inspirer. Tu peux aussi l’enrichir avec tes constats, idées pour le faire vivre et l’adapter à ton process.
Chez Vingt Deux, on t’aide aussi à le co-construire.
1. Contexte et historique
Décris l’histoire de ta marque, ton activité actuelle, les grandes étapes si besoin.
- Date de création, positionnement actuel
- Ce que tu proposes (produit, service, expérience)
- Ce qui t’a poussé à envisager une refonte (changement d’offre, repositionnement, modernisation…)
2. Objectifs de la refonte
Pourquoi tu veux changer ton identité visuelle ? Qu’espères-tu accomplir avec cette refonte ?
- Rajeunir l’image de la marque ?
- Être cohérent avec une nouvelle offre ?
- S’aligner avec de nouveaux clients cibles ?
- Créer un univers plus impactant / premium / émotionnel ?
- Se démarquer face à la concurrence ?
3. Publics cibles
À qui tu t’adresses ? Qui doit “se reconnaître” dans cette nouvelle identité ?
- Segment(s) de clients
- Âge, style de vie, valeurs
- Canaux de contact principaux (web, print, social…)
4. Perceptions souhaitées
Comment veux-tu que ta marque soit perçue à l’avenir ?
3 à 5 adjectifs max (ex : audacieuse, élégante, accessible, experte, généreuse…)
On peut aussi utiliser l’approche “Je veux que ma marque donne l’impression que…” (ex : …on peut lui faire confiance les yeux fermés, …elle casse les codes, …elle est là pour durer, etc.)
5. Éléments existants à conserver (ou pas)
Y a-t-il des éléments actuels à garder ? Ou à bannir à tout prix ?
- Couleurs ? Police ? Slogan ? Logo partiel ?
- Ce que tu aimes encore / ce que tu veux absolument changer
- Marques concurrentes à ne pas trop “ressembler”
6. Inspirations
Exemples de logos, chartes, visuels, campagnes que tu aimes ou qui t’inspirent
- Lien Pinterest / Behance / marques existantes
- Pour le ton, l’univers, la forme ou l’émotion
7. Livrables attendus
Qu’attends-tu de cette refonte côté production ?
- Nouveau logo principal (et versions déclinées)
- Charte graphique complète
- Kit de communication (template réseaux, doc Word/Canva, signatures mail…)
- Guidelines ton rédactionnel ?
8. Contraintes techniques ou stratégiques
Des limites à prendre en compte dès le départ ?
- Doit fonctionner en noir & blanc ?
- Doit tenir sur des objets ou des packagings ?
- Charte en plusieurs langues ?
- Alignement avec un groupe, un territoire ou une certification ?
9. Timing et jalons
Y a-t-il des échéances ? Un rétroplanning ? Des validations intermédiaires ?
- Lancement prévu ?
- Deadline critique ?
- Événement / saisonnalité liée ?
10. Budget (même estimatif)
Pas besoin d’être précis — une fourchette aide à orienter les propositions.